La Triumph TR2 est une voiture de sport produite par la marque britannique Triumph de 1953 à 1955. Elle est équipée d'un moteur Standard Vanguard à double carburateur de 1 991 cm3, qui développe 90 chevaux. Elle peut atteindre 172,7 km/h avec un 0 à 100 km/h en 12s.
Triumph lance le premier modèle de sa gamme TR, la Standard Vanguard 20TS (ancêtre de la TR2) au Salon automobile de Londres de 1952 en même temps que sa concurrente directe l’Austin-Healey 100 tout en étant beaucoup plus sobre et moins chère.
Après une période de mise au point placée sous l'autorité de Ken Richardson et visant à rigidifier le châssis du prototype, la TR2 (TR pour Triumph Roadster) est commercialisée en juillet 1953. Offrant le meilleur rapport prix/performances du moment, elle connaît un succès immédiat, notamment aux États-Unis qui vont absorber plus de 70 % de la production.
Construite par le groupe Standard Motor Co, la Triumph TR2 est née de la volonté de son propriétaire, sir John Black, qui avait assisté au succès de Jaguar et sa XK120, qui connaissait le succès aux USA.
Sir John Black proposa à la famille Morgan de racheter leur marque (auquel il livrait des moteurs pour les modèles Four-four (4/4) et Plus-Four) et, devant leur refus, décida de se lancer avec sa propre marque Triumph dans la fabrication d'un roadster pour viser la même cible de clientèle américaine.
L'objectif de Sir John Black était d'arriver à proposer un véhicule à un prix très compétitif tout en permettant à ses propriétaires de gagner des rallyes en fin de semaine. Cet objectif s'est traduit par deux contraintes : atteindre une vitesse minimale de 172,7 km/h, avec un prix initial de 500 livres sterling maximum.
Dans le but de réduire les coûts, la "Triumph Sports" devra se contenter d'éléments mécaniques piochés dans la banque d'organes du groupe. Ainsi, la plate forme sera celle de la berline Standard Nine d'avant-guerre, la mécanique sera issue de la berline Standard Vanguard, et le train avant et le pont arrière seront ceux de la Triumph Mayflower.
Le moteur sera toutefois très modifié, muni de 2 carburateurs SU, d'un arbre à cames plus pointu, et sa diminution de l'alésage à 1991 cm² permettra à la voiture d'être éligible dans la catégorie « moins de 2 litres » en compétition. Ce moteur plein d'allant mais affichant aussi une grande souplesse, économe à l'usage, robuste et facile à entretenir, procurera au roadster des performances très honorables pour l'époque.
Ce quatre cylindres va se révéler l'atout majeur de la voiture.
Le dessin de la carrosserie est confié à Walter Belgrove qui doit composer avec des formes simples (pas de double courbure) afin de réduire les coûts d'outillages et d'emboutissage. L'objectif est lui aussi de ressembler au plus près à la Jaguar XK120 avec ses phares globuleux à demi intégrés, des portières échancrées dépourvues de vitres, un joli arrière rétréci et effilé et une absence de calandre (les Anglais appelleront la calandre bomb hole (trou de bombe) par dérision).